S’ils nous arrivent à tous parfois de mal dormir, seulement 2 à 5 % d’entre nous sont atteints d’apnée du sommeil. Parmi les causes psychologiques, les chocs affectifs, l’anxiété, l’excitabilité ou tout simplement le stress sont les phénomènes les plus cités. Certaines maladies d’origine cardio-vasculaire, respiratoire (asthme, ronflements), rhumatologique, digestive, endocrinologie (diabète), neurologique, ainsi que celles qui engendrent des douleurs (interventions chirurgicales, rhumatisme, arthrose…) sont aussi à l’origine des nuits hachées. Cela touche aussi bien les hommes que les femmes. C’est pourquoi, les traitements sont de plus en plus administrés selon un ordre chronologique permettant d’agir plus longtemps. Des médicaments à la psychothérapie, il existe des méthodes pour s’en sortir de l’apnée obstructive.
Les causes du syndrome d'apnées du sommeil
Elles sont une cause très fréquente de somnolence, puisque 2 à 5 % de la population seraient concernées. « Ce syndrome est dû à des problèmes respiratoires au cours du sommeil, poursuit le médecin spécialiste des troubles du sommeil. Ils sont provoqués par l’obstruction du pharynx, ce carrefour qui permet le passage de l’air dans les poumons. En l’absence de traitement, ces apnées obstructives, et la diminution du taux d’oxygène dans le sang qu’elles induisent, augmentent le risque de complications cardio-vasculaires, d’hypertension artérielle, d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral…». Très caractéristiques, elles associent très souvent un ronflement bruyant, une impression de ne pas être reposé au réveil alors que l’on a « bien dormi », et une tendance à s’endormir dès que l’environnement n’est plus stimulant, devant la télé, en lisant, en voiture…Le diagnostic repose le plus souvent sur un simple enregistrement de la respiration au cours du sommeil. Pour des consultations liées avec des spécialistes du genre ou pour obtenir un rendez-vous, cliquez ici pour en savoir plus.
Trouble organique, les médicaments peuvent aider
Les apnées obstructives du sommeil (arrêt de la respiration) entraînent plutôt des hypersomnies le jour. Les gens qui en souffrent s’endorment d’un seul coup sans pouvoir se contrôler. Ils parlent d’une sensation de mauvais sommeil et de fatigue. Cela concerne 2 % des insomnies, plutôt les hommes, et les femmes après la ménopause. Dans ce cas-là, les médicaments peuvent aider partiellement à guérir l’apnée. Ils ont pour nom corticoïde ou des dérivés. S’ils sont bien utilisés, ils peuvent donner de bons résultats. Seulement, un médecin doit le prescrire sans culpabiliser autant son patient. Chaque médicament peut agir de façon différente. Ils peuvent présenter des conséquences sur l’organisme, notamment des troubles de l’attention et de la vigilance se répercutant sur la mémoire et les performances intellectuelles, voire une dépendance. En effet, le sommeil est perturbé et n’est donc plus réparateur. Quand ces médicaments sont indispensables, il convient donc de les utiliser pour une courte durée de façon discontinue. Mais attention aux abus. Rappelons que dans une année, 32 % des Français ont recours, au moins d’une façon occasionnelle aux médicaments, et 7 % de manière continue. Dans les années 60, des produits stimulants ont été accueillies comme des produits miraculeux et sans innocuité, ce qui a conduit à des excès. Aujourd’hui, médecins et patients ont pris conscience et tentent d’y remédier. Une diminution lente de la prise en charge de tels médicaments peut d’ailleurs être envisagée en se retournant vers les médecines complémentaires ou à des interventions chirurgicales.
La prise en charge médicale, un espoir pour les cas difficiles
Un peu partout dans le monde, on voit fleurir des laboratoires du sommeil. Ils s’intéressent à de graves apnées obstructives du sommeil aux traitements classiques ou le recours à l’intervention chirurgicale. En plaçant des électrodes sur la tête et des capteurs sur le corps, ou de ceux qui définissent comme tels, les spécialistes peuvent étudier la nature de leur sommeil et aussi observer leur vigilance dans la journée. À en croire les enregistrements, notre sommeil est loin d’être calme. Ainsi, la pression artérielle, les rythmes cardiaque ou respiratoires, la température du corps ne cesse de bouger. Quant au traitement, il utilise, dans les formes sévères, un petit système (insonorisé) qui délivre de l’air sous pression au travers d’un masque nasal ou bucco-nasal. Dans les formes plus légères, un appareil dentaire (une orthèse d’avancée mandibulaire) permet de dégager les voies aériennes et de réduire les apnées centrales du sommeil de moitié. Enfin, éviter de dormir sur le dos est efficace si les apnées sont peu nombreuses. Le traitement chirurgical est réservé aux rares cas de déformation du maxillaire (os de la mâchoire).
L’acupuncture, cinq à six séances règlent les troubles
Cette technique médicale d’origine chinoise vieille de 4 000 ans s’inspire d’une philosophie basée sur la notion du Ying et du Yang. Bien qu’opposées, ces deux énergies sont complémentaires et forment un équilibre harmonieux. Des troubles du sommeil peuvent survenir si ce dernier est rompu. « L’acupuncture est là pour nous permettre de retrouver le meilleur équilibre énergétique Ying/Yang possible par l’alternance nuit/jour » explique un docteur en médecine et acupuncture. L’interrogatoire par le médecin est indispensable et, après un examen complet, il pourra soigner l'apnée du sommeil, vos stress et vos angoisses. Les aiguilles (stériles et à usage unique) sont plantées sur le trajet de circuits énergétiques, appelés méridiens, et qui correspondent aux différents organes du corps. Un des points piqués dans ce cas est l’oreille. L’acupuncteur vous prendra également les pouls chinois au niveau de vos poignets afin d’apprécier les différents déséquilibres énergétiques responsables de votre apnée. Le nombre de séances varie d’un sujet à l’autre mais, en général, il faut prévoir cinq à six séances, à raison d’une par semaine au début, puis une tous les quinze jours.